Pourquoi chercher plus d’idées peut bloquer votre reconversion professionnelle ?
Vous connaissez cette situation : vous avez déjà une ou deux idées en tête pour votre prochaine étape professionnelle, mais au lieu de les explorer, vous vous retrouvez à chercher encore et encore de nouvelles idées. C’est le cas de toutes les clientes qui viennent me voir (enfin, celles qui vont assez bien pour avoir des idées). « J’ai une idée, mais j’aimerais en avoir d’autres« .
Vous pensez peut-être que la prochaine sera LA bonne, celle qui vous apportera la certitude absolue.
Et si je vous disais que vous n’avez pas besoin de plus d’idées ? En réalité, l’idée parfaite n’existe pas. Chercher constamment de nouvelles options ne fait que retarder l’action.
Pourquoi avons-nous cette tendance à chercher toujours plus d’idées ? Est-ce la peur, le perfectionnisme, ou simplement une illusion entretenue par nos contes de fées d’enfance ? Dans cet article, nous allons explorer les raisons derrière ce besoin perpétuel de chercher davantage d’options avant de se lancer, et comment sortir de ce cycle pour enfin passer à l’action avec ce que vous avez déjà.
I. La peur de l’échec : accumuler des idées pour se rassurer
La première raison pour laquelle nous accumulons les idées est la peur de l’échec. Cette peur, bien que naturelle, peut devenir paralysante lorsqu’elle nous pousse à croire qu’en multipliant les options, nous réduirons le risque de faire un mauvais choix. Vous avez sans doute déjà entendu cette petite voix intérieure : « Et si je faisais fausse route ? », « Peut-être qu’une autre idée serait plus facile à réaliser. ».
La peur de l’échec agit comme un mécanisme de protection. En ayant plus d’options, nous croyons nous donner plus de chances de réussite. Mais en réalité, ce comportement nous bloque dans un cycle d’indécision. On finit par passer plus de temps à réfléchir, à envisager, à comparer, plutôt qu’à agir sur les idées que l’on a déjà. C’est un cercle vicieux, car plus je réfléchis, moins j’agis, plus je perds confiance en moi, et moins je me sens capable d’agir.
Exemple concret :
Imaginez que vous êtes en reconversion professionnelle et que vous avez identifié deux pistes : devenir consultante en stratégie ou lancer une boutique en ligne. Plutôt que d’explorer ces deux options, vous continuez à accumuler d’autres idées – coach en bien-être, créatrice de contenus, etc. – jusqu’à ce que la multitude d’options devienne écrasante. Finalement, la peur de choisir la mauvaise idée vous empêche d’avancer sur aucune d’elles.
Ce qu’il faut retenir : La peur de l’échec est normale. C’est un vieux bout de programme qui nous reste de notre scolarité, où échouer, mal répondre avait des conséquences négatives et fermaient des portes. Cette peur ne doit pas vous paralyser. Avoir plus d’idées n’élimine pas le risque, au contraire, cela ne fait qu’ajouter de la confusion. L’important est d’explorer les premières idées que vous avez, même si vous n’avez pas toutes les certitudes. Accumuler les idées est, bien souvent, stérile. C’est en explorant la première que vous aurez l’idée de la suivante.
III. Le perfectionnisme : l’ennemi de la prise de décision
Le perfectionnisme joue également un rôle majeur dans cette quête de toujours plus d’idées. Les personnes perfectionnistes recherchent souvent la certitude avant de se lancer. Elles veulent être sûres à 100 % que leur idée est la bonne avant de commencer. Résultat : elles restent bloquées dans la phase de réflexion, cherchant toujours de nouvelles options, espérant trouver une solution sans faille.
Parce que, breaking news, la certitude totale n’existe pas ! La seule certitude, c’est que tout change en permanence. Il est impossible de prévoir tous les résultats d’un projet ou d’une idée avant de l’avoir mise en œuvre. Le perfectionnisme est une illusion qui empêche de passer à l’action.
Comment cela se manifeste ?
Le perfectionnisme se traduit fréquemment par des questionnements incessants : « Est-ce vraiment l’idée idéale ? », « Et si je pouvais trouver mieux ? ». Cette quête de perfection nous empêche de nous engager dans un projet parce que nous craignons de faire le mauvais choix.
Solution : La seule façon de surmonter le perfectionnisme est d’accepter l’imperfection. Lancer une idée imparfaite, c’est déjà être en avance sur ceux qui attendent l’idée parfaite pour se lancer. Le processus d’exploration et d’ajustement est souvent ce qui permet de rendre une idée viable, plutôt que la certitude initiale.
V. Le manque de confiance en soi : douter de ses propres idées
Le manque de confiance en soi est un autre facteur qui peut expliquer pourquoi nous ressentons le besoin de toujours chercher plus d’idées. Beaucoup de personnes, notamment en période de reconversion, doutent de leurs capacités à réussir avec les idées qu’elles ont déjà. Elles pensent qu’une autre idée serait peut-être plus facile, plus en phase avec leurs compétences, ou plus valorisante.
Comment cela se manifeste ?
Ce doute constant se traduit souvent par des hésitations fréquentes, une remise en question de chaque idée et la recherche de validation auprès de l’entourage. En fait, ce n’est pas forcément l’idée elle-même qui pose problème, mais le manque de confiance en la capacité de la réaliser. Cela est renforcé x1000 quand vous êtes fatiguée. Ce qui est le cas (entre autre) quand aller travailler vous demande un effort de sur-adaptation important.
Solution :
La meilleure façon de renforcer sa confiance en soi est de passer à l’action. Chaque petite victoire, chaque exploration d’idée, même si elle ne mène pas au succès immédiat, vous prouvera que vous êtes capable d’avancer. C’est en agissant que vous développerez vos compétences et votre confiance, pas en attendant l’idée parfaite.
VI. L’influence insoupçonnée des contes de fées : la quête de la baguette magique
L’un des aspects les plus subtils de cette quête perpétuelle d’idées vient de notre enfance, des contes de fées qui nous ont bercés. Ces histoires nous ont appris que la transformation radicale peut survenir d’un coup, par une intervention extérieure : la baguette magique, le prince charmant ou une révélation soudaine qui change tout.
Cette influence inconsciente, entretenue par les films romantiques (je suis très fan !), peut nous amener à croire qu’il existe quelque part une idée magique, une révélation qui transformera instantanément notre vie professionnelle et révélera un potentiel caché en nous. Même si vous savez que ce n’est pas la réalité, il y a une petite part de vous qui espère.
Solution :
Reconnaissez que votre potentiel ne sera pas révélé par une idée miraculeuse ou une baguette magique, mais par ce que vous faites avec les idées que vous avez déjà. C’est en agissant, en explorant, et en ajustant que vous découvrirez vos véritables capacités. par contre, un accompagnement vous permettra de vous regarder dans un miroir un peu différent et de changer de regard sur vous, vos capacités et ces fameux défauts contre lesquels vous luttez depuis des années.
VII. Comment sortir du cycle de la recherche perpétuelle : passer à l’action avec ce qu’on a
Maintenant que nous avons exploré les raisons pour lesquelles nous avons tendance à chercher toujours plus d’idées, il est temps de voir comment sortir de ce cycle. La solution est simple : arrêter d’accumuler et commencer à explorer ce que vous avez déjà. Prenez un bout de fil et commencer à démêler votre pelote de laine !
Le piège de l’accumulation :
Plus d’idées n’apportent pas plus de clarté. Au contraire, cela crée souvent plus de confusion et renforce la paralysie décisionnelle. Vous n’avez pas besoin d’un éventail infini d’options, mais d’une ou deux idées bien explorées.
Explorer ce que l’on a :
Avant de chercher de nouvelles idées, posez-vous la question : Ai-je vraiment exploré à fond ce que j’ai déjà ? En général, la réponse est non. Passer à l’action avec une idée, même imparfaite, vous permettra d’en découvrir le potentiel réel. Vous pourrez toujours ajuster en cours de route. Demandez de l’aide si vous avez le sentiment de partir dans tous les sens et de ne pas avancer.
Conseils concrets pour se lancer :
- Choisissez une idée parmi celles que vous avez déjà. Une suffit pour commencer.
- Testez-la. Mettez-la en œuvre à petite échelle, et voyez ce que vous pouvez en apprendre. À qui pouvez-vous en parler ? Quelle serait la prochaine étape.
- Ajustez. Si cela ne fonctionne pas comme prévu, apportez des modifications. Le succès vient souvent des ajustements en cours de route.
Conclusion : La simplicité comme clé de la clarté
Que ce soit par peur, perfectionnisme, FOMO, manque de confiance en soi, ou influence culturelle, nous avons tendance à chercher toujours plus d’idées sans nous rendre compte que la clé est souvent déjà devant nous. La vérité, c’est que ce n’est pas la quantité d’idées qui compte, mais ce que vous faites avec celles que vous avez.
Arrêtons de chercher la solution parfaite et commençons à explorer ce qui est déjà à portée de main. C’est en agissant que vous découvrirez votre potentiel, et peut-être que la baguette magique dont vous rêviez est en réalité… déjà dans vos mains.
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