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Reconversion : comment lever l’obstacle de l’âge ?

par | Mis à jour le 11/01/2023 | Publié le 17/08/2022

Vous vous souvenez de Jean-Pierre ?

Jean-Pierre, celui qui a pris sa retraite anticipée à 55 ans et qui narguait ses anciens collègues en racontant ses parties de pêche, pendant que les autres bossaient. D’un autre côté, on était bien content qu’il soit parti Jean-Pierre, parce que comme boulet, il se posait là.

Je me rappelle aussi ma grand-mère Hélène, qui a passé plus de temps en retraite qu’à travailler (et elle avait tous ses trimestres ! Ce sacré bon temps des colonies !)

Vous aussi, vous avez sûrement des exemples de seniors, de quand vous ne l’étiez pas, qui sont partis bien avant l’âge légal, profiter gaiement de leur retraite et des activités « extrascolaires » qui allaient avec.

Pendant longtemps, les politiques de l’emploi en France ont pensé résoudre le problème du chômage en faisant partir les “vieux” plus tôt, pour laisser de la place aux jeunes (nous, à l’époque) qui arrivaient.

Nous avons toutes intégré ce modèle de pensée, puisqu’il a fait partie de notre éducation. Résultat, aujourd’hui, nous sommes toutes programmées avec ces belles croyances

1- Lot de croyance n° 1 : Les seniors sont des boulets :

chers : avec leur ancienneté, ils coûtent un bras.

pas adaptables dans une équipe de jeunes : trop rigides, ils sont chiants et ne comprennent rien.

allergiques à l’informatique : ils ne savent pas cliquer !

toussa, toussa…

Alors qu’en réalité, il y a des boulets à tous les âges. C’est une compétence très équitablement partagée entre les générations et les sexes.

Et que dire d’une génération qui a commencé à bosser à l’époque du minitel et des modems qui faisaient gr….sssss…rrrrr…..ssss….., sinon qu’elle est adaptable !

Vous retrouverez tous les arguments en faveur des seniors lors d’un entretien de recrutement dans cet article.

2 – Lot de Croyance n° 2 : La retraite, c’est le Graal. L’objectif ultime.

Sauf que, comme moi, vous connaissez une Martine qui s’est ennuyée comme une ratounette morte une fois en retraite ! Et aussi, Anne-Marie, qui a bossé jusqu’à 70 ans parce que c’était son kif (et qu’elle n’était pas trop pressée de voir son mari toute la journée !). Ou Michel qui a créé son autoentreprise dès qu’il a été en retraite, pour continuer à avoir de l’activité.

Aujourd’hui, c’est votre tour d’avoir 50 balais (ou quasi). Et vous êtes paumée.

Le modèle qu’on nous a vendu dans les années 80 – 90 n’existe plus.

Vous sentez bien que vous ne pouvez pas continuer à bosser dans ces conditions-là. Et la question de l’âge fait partie des freins qui vous retiennent.

Oui, c’est difficile. Si vous regardez les statistiques de Pôle emploi, ce sont les femmes de 50 ans et + qui cumulent la plus longue durée d’inscription (649 jours * contre 573 j pour les hommes et  388 j en moyenne tout âge confondu). Vous vous dites qu’il vaut mieux continuer à vous faner sans bouger.

C’est difficile, mais c’est possible de changer.

D’un autre côté, aujourd’hui, si vous bossez, c’est difficile aussi. Alors quitte à galérer, autant que ce soit sur un projet qui vous anime ! Non ?!

Certes, l’environnement peut être hostile. Mais je suis convaincue que les entreprises vont devoir adapter leur politique de recrutement et ne pourront plus se passer de l’expertise des 50 ans et plus, pour palier les départs massifs en retraite.

Il est temps de penser à vous

C’est aussi le moment de votre vie où les enfants s’en vont ou deviennent très autonomes. Vous vous retrouvez avec de la place libre ! Le nid est vide, c’est l’occasion d’y prendre vos aises.

Vos parents s’en vont. Ce deuil pousse à vous interroger. Il vous renvoie à la petite fille que vous étiez, aux rêves qu’elle avait. Il fait se retourner sur le chemin parcouru, la transmission, l’héritage. Là encore, il se crée un espace vide.

Et puis, côté boulot, vous avez déjà fait vos preuves. Depuis 20 ou 25 ans, vous avez progressé en compétences et en responsabilité. Vous avez de l’expérience. Ce truc qui vous angoissait tellement quand vous êtes sortie de l’école. Ça y est. Elle est là ! Les envies professionnelles sont alors différentes. Plus envie de devenir calife à la place du calife. Mais envie de quoi ? C’est souvent la question.

Vous vous retrouvez avec de la place pour vous, des interrogations et de l’expérience. Tous ces ingrédients sont un bon terreau pour faire germer un nouveau projet professionnel.

Votre âge est simplement un paramètre, qui va rentrer dans l’équation de votre changement et influencer le résultat. Mais ce n’est pas un obstacle. Sauf si vous le décidez.

Accepter sa séniorité

L’histoire de l’âge commence aussi par une acceptation et comprendre ce qui se joue dans vos relations professionnelles. Attendre un respect automatique (dû à l’âge) comme on vous l’a appris quand vous étiez gamine, des générations issues de l’éducation bienveillante et positive est illusoire. Aucun jugement de ma part. Ces générations ont été élevées dans le dialogue, l’échange et l’écoute. Elles questionnent. Aussi, n’attendez pas qu’elles se comportent comme vous à leur âge.

Par ailleurs, dans votre tête, vous n’avez pas 50 ans. J’ai souvent compris, a posteriori, que certaines de mes relations pro s’étaient mal engagées dès le départ , car la personne en face de moi voyait quelqu’un de l’âge de sa mère (ou presque). Et cela mettait de la distance. Par défaut.

Accepter sa séniorité, c’est également se demander si on veut continuer à se battre sur le même terrain. Nous avons été élevées avec un modèle d’évolution verticale (vers le haut si possible) : gravir les échelons vers plus de responsabilités, de revenus. Il est temps de naviguer horizontalement dans cette pyramide. Vous avez fait vos preuves. Largement.

Quel rôle avez-vous envie de jouer ? Est-ce que continuer à gravir la pyramide vous fait encore rêver ? Si la réponse est non, dites-le ! Et expliquez ce que vous désirez à la place. Ça clarifie les situations et évite les malentendus avec des collègues qui se croient, inutilement, en compétition avec vous et, à qui, votre expérience fait peur (c’est comme à Koh Lanta, on élimine en premier les meilleurs pour gagner !)

Françoise Bourgouin - coaching de carrière

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