openai-domain-verification=dv-QagIU9WQz6YQb2DFKUCi0M05

Reconversion professionnelle : 10 pièges à éviter + 10 conseils

par | Publié le 24/11/2022

Vous vous sentez de moins en moins alignée avec votre travail. L’envie d’ailleurs revient avec insistance. 

Vous fantasmez sur un changement d’entreprise, voire, carrément un changement de métier. Surtout pendant les vacances, des idées un peu folles de changement de vie vous traversent l’esprit. 

Un jour, vous acceptez ces signaux d’alerte pour ce qu’ils sont : le signe qu’il est temps de réfléchir à de nouvelles options professionnelles. Alors, vous vous demandez comment, concrètement, vous pourriez passer à l’action ? Comment sortir du fantasme ?

Surtout que vous n’avez pas vraiment d’idée qui semble tenir la route. Et vous avez peur de quitter la sécurité de votre emploi. 

Dans cet article, je vous détaille 10 pièges à éviter lors d’une reconversion. Ces 10 pièges, je suis tombée dedans ou j’ai vu mes clientes y tomber. L’idée n’est pas de se culpabiliser, ni de se trouver nulle parce qu’on est dans ce cas-là (bouhou, elle est tombée dans un piège). C’est de pouvoir identifier et comprendre ce qui se joue pour vous en ce moment. Et ensuite, pouvoir vous remettre en mouvement vers un avenir professionnel plus satisfaisant.

 

Piège 1 : Le fantasme de l’herbe plus verte ailleurs.

Quand la motivation principale pour quitter votre job est que vous vous y sentez mal, le risque est grand de partir sans préparation et de retrouver le même malaise au bout de quelques mois.

Si votre seul moteur est la fuite (alimentée par de la colère, un sentiment d’injustice, de non reconnaissance, etc…), ce sont vos émotions qui pilotent et les conditions ne sont pas idéales pour identifier un nouveau projet. Une démission sur un coup de tête risque de vous mettre en difficulté. Et surtout, pour l’avoir vécu, de retrouver un poste où vous reproduirez les mêmes schémas de fonctionnement, qui ne vous convenaient pas dans le précédent. 

Antidote 1 : préparer sa reconversion professionnelle

Vous vous dites que je suis bien gentille, mais si vous attendez que ces émotions négatives s’apaisent, autant rester là où je suis !  😉 Nous sommes d’accord. 

Ces émotions négatives sont un moteur surpuissant qu’il est intéressant de mettre à votre service. Non pas pour fuire, en mode au revoir président, mais pour préparer votre départ. C’est le moment d’analyser ce qui cloche pour vous : contexte, relations, missions, rythme, salaire, etc… 

Plus vous identifierez précisément ce que vous ne voulez pas retrouver ensuite, plus votre recherche sera pertinente.

Bonus :

Vous allez me dire que rester encore 6 mois ou 1 an vous semble insupportable. J’entends. Et si vous utilisiez ce temps comme un laboratoire d’expérience. Pour tester de nouveaux comportements, vous entrainer à dire non, définir où sont les limites écologiques pour vous.

 

Piège 2 : Chercher une formation au lieu de définir un vrai nouveau projet professionnel

J’aurais pu écrire aussi : « commencer par refaire son CV ».

Quand ça va mal au boulot, le réflexe est de se précipiter vers le « FAIRE ». Se mettre en action pour que ça change, qu’il se passe enfin quelque chose.

Le risque, c’est de se tromper de formation et de gaspiller son temps et son compte CPF. Je l’ai fait ! Durant mon arrêt pour burn out, je me suis engouffrée dans une formation de webmaster. J’étais enfermée chez moi, plus envie de voir mes collègues et mon boss, ça me semblait la porte de sortie idéale.

Sauf que ce n’était pas la bonne porte pour moi. Cela correspondait à des besoins de femme « malade », mais pas aux miens.

Antidote 2 : Partir de vous d’abord.

La première chose est d’aller regarder comment vous fonctionnez, quels sont vos besoins. Pour la plupart d’entre nous, nous sommes d’une génération (65/78) qui s’est beaucoup adaptée, voire sur-adaptée. Les postes se sont enchainés, d’opportunité en opportunité, sans réel choix. Et c’est OK.

Sauf que quand ça ne va plus, il est nécessaire de revenir au code source ! Et prendre un temps pour vous regarder le nombril et comprendre de quoi vous avez besoin. 

C’est difficile car nous avons l’habitude de faire passer les autres avant (enfants, conjoint, famille, collègue…), mais c’est NÉCESSAIRE.

Piège 3 : parler de son envie de changement professionnel à sa famille proche en premier.

Cela semble naturel de partager notre envie de changement avec nos plus proches. Après tout, ils voient bien que cela va mal et que ce boulot n’est plus ce qui nous convient.

Le risque, c’est qu’au tout début de votre envie de changement pro, votre projet est ultra-flou. C’est normal, c’est le début. La seule chose dont vous êtes sûre, c’est qu’il faut que ça change. Ce flou peut inquiéter les gens qui vous aiment (vos parents par exemple). Et ils peuvent exprimer cette inquiétude (leur amour, en fait) d’une façon très maladroite ou blessante.

En tout début de réflexion, leurs remarques et leurs doutes peuvent être très déstabilisant pour vous.

Antidote :

Je vous donne des clés dans cet article. 

Piège 4 : Ne pas parler de votre futur projet pro

Vous allez me dire que je ne sais pas ce que je veux ! Je vous dis qu’il ne faut pas en parler à vos parents. Et ensuite qu’il faut en parler ! Je m’explique.

Tout au début de votre envie de changement, vous n’avez pas vraiment d’idée (sauf que vous voulez que cela change). Quand vous avez une vague idée, elle change toutes les semaines ou presque, à force de scroller pathologiquement sur le net. En gros, c’est flou et ça part dans tous les sens.

C’est normal. Ça ne veut pas dire qu’il faut laisser tomber, que vous êtes nulle ou que ce projet n’est pas pour vous.

C’est juste que vous carburez uniquement avec votre mental. Et aussi bien fait soit-il, il ne peut pas penser à ce qu’il ne connait pas.

Antidote :

Plus vous parlerez de votre envie de changement plus cela vous aidera à la structurer et à la clarifier. Avoir des trucs qui tournent dans la tête et les dire ou les écrire, ce n’est pas la même chose.

Échanger avec quelqu’un, de son projet de nouveau job, permet de :

  • structurer ses idées
  • bénéficier du miroir de l’autre qui a une vision du monde différente
  • se poser de nouvelles questions qui vont vous faire avancer

Maintenant, si on tient compte du piège 3, il est important de choisir les personnes à qui vous allez en parler. Souvent, c’est beaucoup plus simple avec des personnes qui nous connaissent peu ou pas du tout (pas d’affect, pas d’a priori, ils ne nous ont encore rangées dans aucune case).

Piège 5 : Croire qu’on fait une connerie parce qu’on est triste de partir.

Vous avez pris votre décision, demandé et obtenu votre rupture conventionnelle. Libérée, délivrée. Et puis le jour du départ approche. Les collègues vous disent que c’est vraiment super courageux de partir. Les doutes commencent à s’installer. La tristesse est là. Le dernier jour, vous vous levez en vous demandant si vous n’êtes pas en train de faire la plus grosse connerie de votre vie. 

Si ce départ a été préparé :  la réponse est NON.

Antidote 5 : Accepter que partir c’est triste

Le travail est une partie important de notre identité. D’autant plus si vous êtes en poste depuis 15 ou 20 ans dans la même entreprise. Partir, c’est changé d’identité, changer de réponse à la question « qu’est ce que tu fais dans la vie ? ». C’est distendre des liens qui se sont noués avec le temps. C’est changer des habitudes quotidiennes, un rythme de vie.

Il y a un duil à faire de cette vie professionnel. Même si on en a ras le bol de son job et qu’on est très heureuse de partir, il y a toujours un moment où c’est triste. 

Le savoir permet de le traverser sans remettre en cause tout son projet.

Piège 6 : Attendre d’avoir confiance en soi.

95% des clientes qui arrivent à moi, lors du premier rdv, me disent qu’elles ont besoin de plus de confiance en elles. La confiance est une variable très fluctuante dans notre vie. J’en ai parlé iciaussi là et dans ce podcast.

Le réflexe habituel est d’attendre de retrouver de la confiance pour agir. C’est un véritable cercle vicieux, car plus on attend, plus on perd confiance (environnement toxique, doutes, etc…). 

Antidote 6 : Se mettre en action

C’est contre intuitif, mais c’est la seule solution pour regagner en confiance en soi. Il n’est pas question de se faire violence, de sortir le fouet ou les coups de pieds au c***. Il s’agit d’y aller à petits pas en fonction de votre niveau d’énergie.

Parfois la première action est de prendre soin de soi pour se recharger en énergie. Sans elle, rien n’est possible. 

Ce qui est sûr, c’est qu’attendre (la confiance ou autre chose), c’est uniquement du temps qui passe. Et le temps est une ressource archi précieuse, qui ne se régénère pas. 

7 – Piège 7 : être pressée, vouloir une reconversion professionnelle en 6 mois.

Je viens de vous dire qu’il ne sert à rien d’attendre. Maintenant, je vous affirme qu’il est vain d’être pressée ! Un projet de reconversion professionnelle bien mené prend du temps : entre 18 mois et 3 ans. Tout dépend d’où vous partez au départ, si vous avez déjà une idée précise ou pas.

Cette durée peut sembler insupportable si vous êtes dans une situation maltraitante. Si vous vous précipitez (je l’ai fait), vous risquez de retomber dans les mêmes schémas dysfonctionnels dans un nouveau poste. Et là, votre estime de vous en prend un sacré coup.

Antidote 7 : accepter qu’une reconversion prend du temps.

C’est long, mais le chemin en lui-même est passionnant. Vous allez y faire des rencontres et apprendre quantité de nouvelles choses.

Vous pouvez utiliser votre job actuel (celui que vous voulez quitter), comme terrain d’expérience, en mode rien à perdre. C’est une bonne façon de s’entrainer à dire non, de progresser sur la confiance en soi et d’expérimenter de nouvelles postures professionnelles.

Piège 8 : Vouloir faire toute seule.

C’est souvent le piège de l’expérience. Cette fameuse expérience qu’on appelait de nos vœux quand nous avons débuté (au siècle dernier pour moi ^^). L’expérience fait de vous une personne fiable, à laquelle les autres se réfèrent quand ils ont des questions. Ajoutez à l’expérience professionnelle, celle de maman qui gère tout (ou presque). Il est alors difficile de basculer de nouveau un mode « junior », de celle qui ne sait pas. Non seulement c’est difficile car c’est un changement de perspective, mais ça vient aussi chatouiller notre égo. Aller consulter les mêmes sites d’orientation que son fils ou sa fille de 18 ans, ça fait bizarre.

Antidote 8 : se faire accompagner dans sa reconversion professionnelle.

Il n’y a aucune honte à se faire accompagner : peu importe l’âge. Ce n’est pas parce qu’on est « vieille », qu’on doit se débrouiller toute seule ! L’accompagnant, quelqu’il soit, vous fera gagner en méthode et en temps. À vous de trouver la formule et la personne qui vous convient le mieux. 

 

Piège 9 : être trop raisonnable.

Si on parle de reconversion, on envisage un changement significatif. Notre environnement tourne toujours autour des mêmes métiers : ceux de nos parents, conjoints, amis, famille. Envisager autre chose, en dehors de notre référentiel est un véritable exercice pour notre cerveau. 

Antidote 9 : lâchez-vous sur le projet foufou.

Dans mes accompagnements, il y a toujours un moment où nous brainstormons sur les projets fous. Les idées qui sont là et reviennent régulièrement. Je les aime tous particulièrement car ils permettent d’ouvrir votre champ de réflexion (the famous champ des possibles !) Votre projet foufou a des choses à vous apprendre sur vous, ce qui vous anime profondément. En parler ne représente aucun risque. Et cela permet de faire de nouveaux liens, en dehors de ce que vous connaissez aujourd’hui.

Piège 10 : la culpabilité financière.

Attendre que les enfants soient plus grands, que la maison soit finie de payer, que les besoins d’argent autour de vous soient satisfaits… Bref, attendre pour ne pas mettre en péril financièrement sa famille.

L’argent est un paramètre important de la transition professionnelle. J’en parle plus en détail ici et . Ce n’est jamais le moteur. Par contre, il peut être un frein s’il n’est pas traité et pris en compte à sa juste mesure. 

Antidote 10 : chiffrer

Nous avons toutes des croyances et des peurs sur l’argent. Elles sont différentes selon notre éducation et notre parcours de vie. Ces peurs sont alimentées (entre autre) par le flou. Un bon point de départ peut être de faire le point précis de sa situation financière : revenus, charge, patrimoine, épargne … Plus vous saurez définir avec précision votre revenu minimum, plus cela vous orientera dans les prises de décisions concernant votre carrière. 

Si vous voulez commencer à réfléchir sur le sujet, je vous propose un cahier d‘autocoaching sur l’argent dans les ressources gratuites.

La reconversion professionnelle n’est en aucun cas une injonction, comme pourrait le laisser croire les articles et posts qui pullulent sur le sujet. On peut être très épanouie en restant dans le même poste ou métier.

Cependant, si le sujet vous titille, si l’envie d’un nouveau challenge pour animer votre seconde partie de carrière est de plus en plus présent, c’est peut-être le moment d’enclencher votre réflexion et vos actions.

Françoise Bourgouin - coaching de carrière

Vous avez aimé cet article ? Retrouvez toutes mes ressources (gratuites pour la plupart) pour vous aider à clarifier votre futur professionnel. Webinaires, exercices d'auto-coaching, master classe... J'y aborde la confiance en soi, la relation à l'argent, comment avoir des idées, votre CV et bien d'autres choses.

Vous vous interrogez sur le bilan de compétences ou le coaching, venez m’en parler en rdv exploratoire. Mon agenda vous attend ici. Ce sera un premier pas pour reprendre la main sur votre vie professionnelle.

Vous voulez un premier pas accessible : je vous partage des conseils concrets et des exercices pour guide votre réflexion dans mon livre : "Mieux vivre sa carrière à 50 ans"

Vous pouvez également me suivre sur LinkedIn chaque semaine.

0 commentaires

Laisser un commentaire

Pin It on Pinterest

Share This