Ah les sorties de zone de confort…
Derrière se cacherait le monde merveilleux de l’épanouissement 2.0, la zone de magie.
C’est écrit et dit partout : il faut sortir de ta zone de confort.
Limite tu es une pauvre endive trop cuite si tu ne tentes pas une sortie par jour.
« Osez » qu’ils disent tous !
Go, go, go…
Des conseils, des clés, des astuces, des étapes, de l’efficace, du rapide, du 100% garantie.
Ok ok j’veux bien, mais comment on fait ? Déjà, quand on me dit “il faut”, je tique.
Alors quand on me dit, il faut te faire mal !!! J’over-tique !
L’objet, ici, n’est pas de te dire qu’il ne faut pas sortir de cette fameuse zone de confort. C’est plutôt sur le comment la faire cette sortie de zone de confort que je m’interroge.
Je ne veux pas faire ma mismatch de base (quoique!😉), mais il y a un gros MAIS dans cette histoire.
Comment on sort sans se faire mal ?
C’est quoi cette zone de confort finalement ?
On en parle partout.
Dès que quelqu’un fait un chouette truc, on dit : “whouah…sacré sortie de zone de confort !” Et tout le monde se regarde d’un air entendu.
Mais est-ce que c’est si confortable que ça c’t’endroit ?
Si tout le monde veut en sortir, c’est qu’il y a un loup non ?
La zone de confort, c’est tout ce que nous maîtrisons sans effort notable. Une zone de routine, où nous faisons les choses sans difficulté.
C’est surtout la zone du connu.
Je sais faire cuire des pâtes, je sais faire un tableau croisé dynamique sur excel (et oui !), je sais repasser une chemise, je sais démarrer une tondeuse.
Tout cela fait partie de ma zone de confort.
C’est aussi une zone où on est à l’aise, où on se sent en sécurité.
De là à dire que c’est confortable, pas sûr !
Si mon job est un placard, je le maîtrise totalement, mais ce n’est pas confortable. Je m’y sens carrément mal.
C’est aussi une zone où rien ne change.
Bah non, des fois qu’on ne soit plus en sécurité !
Donc il ne se passe rien, ou pas grand chose (juste tu passes des coquillettes aux spaghetti). Il n’y a pas d’expérimentation, ni d’exploration.
Si tu veux faire bouger les lignes, il est logique de vouloir sortir de ce confort moyennement confortable.
Là dessus, je suis d’accord, il faut agrandir le périmètre et aller explorer le monde autour.
Comment gérer cette sortie de zone de confort ?
Parce que, par définition, ça va être inconfortable, bah oui, si c’est pas confort ! Déjà que ce n’est pas vraiment confort dedans, alors dehors ! ouille !
La façon, dont c’est présenté la plupart du temps, c’est : “Aller ma cocotte, prend une grande respiration et lance toi. Fonce, ose, dépasse ta peur” Soit une warrior ! Tu verras, ça vaut le coup, après c’est magique.
Traduction : sois forte.
Il y a des chances que ça fasse flop ou pouf ou tchak à un moment
Pourquoi ?
Si tu vas vers de l’inconnu, il est probable qu’une peur fasse son apparition.
Il y a une émotion qui se cache par là. Si, si !
Une émotion que tu ignores, que tu nies en prenant sur toi avec ton déguisement de wonder woman “sois forte”.
Une émotion que tu n’explores pas en te forçant. Tu roules dessus façon bulldozer.
Et derrière cette émotion, cette trouille, il y a un besoin qui n’est pas satisfait (parfois plusieurs même).
Quel besoin ma p’tite dame ?
Ce serait peut être utile de l’identifier, de creuser.
De comprendre ce qui se joue, de progresser dans la connaissance de toi et de ton mode de fonctionnement.
Là aussi c’est inconfortable et difficile d’aller voir ce qui se tapie derrière ces émotions.
Alors tu choisis quel inconfort ?
Si tu y vas en force :
Je vois 2 options.
1 – ça fonctionne, tu obtiens du résultat. Youhou ! trop cool je suis la reine du monde pendant 5 min. La prochaine fois, il faudra encore plus prendre sur toi, parce que tu n’as rien résolu, juste remis sous le tapis. Au risque, à un moment, de te prendre les pieds dedans (oui métaphore un chouille pourrie, mais bon…)
2 – ça foire : je suis nulle je retourne à ma PLS canap-netflix-granola. Confiance en soi un peu plus dégonflée. La prochaine fois, ce sera encore plus difficile d’y aller.
Si tu acceptes cet inconfort,
Tu acceptes qu’il soit là dans un coin de ton ventre, tu l’accueilles et tu le vis. Tu t’attelles à comprendre quel.s besoin.s se cache.nt derrière cette trouille.
Bah t’as toujours la trouille, mais tu as des infos sur toi.
Un besoin c’est concret, tu ne peux, peut être, pas le combler ou y répondre tout de suite parce qu’il te faut un apprentissage ou une info que tu n’as pas. Mais tu sais où ça coince. Tu comprends mieux comment tu fonctionnes. Tu sais où tu peux agir.
Prenons un exemple :
Je ne supporte plus mon boulot (peu importe pourquoi) et j’aimerai bien aller voir ailleurs. D’ailleurs, j’ai une super idée de projet entrepreneurial et je suis hyper tentée par l’aventure.
J’ai commencé, en side project, à faire une étude de marché, définir ma cible, construire et tester mon offre, etc…
Mais reste la décision d’arrêter le salariat. Pour de bon, pas juste en rêve.
Et là, le trouillomètre explose.
option 1 : j’ose, je prends sur moi, je démissionne. Si dans 1 an mon projet ne fonctionne pas comme je veux, oui je te l’avais bien dit, j’en étais sûre…
option 2 : je vais chercher ce qui me fait peur.
- manquer d’argent ? j’explore, je compte quel revenu il me faut exactement, combien de clients ça représente….est-ce atteignable et qu’est-ce il me faut pour sécuriser l’obtention de ce revenu : formation, réseau, marketing, communication, etc…
- peur de l’échec : du jugement de mes proches, de ne plus être la fille ou la femme parfaite, d’être faillible. Est-ce que je peux accepter cette situation, en parler ?
- manque de visibilité : ne plus avoir un revenu régulier, vivre sans sécurité financière. Comment je peux sécuriser à un niveau acceptable pour moi ? (temps partiel?)
- peur d’être seule : de ne plus avoir d’équipe autour de moi, de ne pas savoir gérer mon temps, mon organisation, ma procrastination, etc….
Je pourrai continuer la liste encore longtemps, car les motifs de peur sont nombreux et différents d’une personne à une autre.
En allant explorer finement, ce qui me fait peur, en identifiant les croyances qui sont derrière, les émotions, les beoins insatisfaits, je vais incroyablement progresser dans ma connaisance de moi-même.
Ce n’est pas parce qu’un fonctionnement est identifié qu’il ne revient plus. Mais quand il revient, il est plus rapide à décrypter. A chaque fois, le confiance en soi augmente un peu. Et ça, ça n’a pas de prix !
Sortir de sa zone de confort = vivre sa peur
C’est pour cela qu’il est intéressant d’aller la vivre, cette peur, même si c’est archi-inconfortable. De la comprendre, de débusquer le besoin qui se cache derrière.
Ce besoin, tu peux ensuite le combler, y répondre. Tu reprends la main, tu te mets en action.
Alors il est difficile, parfois, de bien l’identifier ce besoin. Il peut être nécessaire de se faire accompagner, parce que le chemin est difficile à trouver. Il arrive qu’on se trompe dans notre analyse de cette peur.
Mais une chose est sûre, sortir de sa zone de confort, sortir du connu sans comprendre ce qui se joue pour toi, c’est vraiment prendre le risque de se faire mal.
C’est un peu comme les régimes. Tant que tu ne sais pas pourquoi tu manges, quel besoin tu combles en mangeant, tu peux faire tous les régimes de la terre, tu regrossiras après.
Tu sors de ta zone de confort parce que tu as fait un choix. Tu veux atteindre un objectif. Tu veux de la transformation et ça passe par une avancée vers l’inconnu.
sortir de sa zone de confort
=
mettre son énergie à vivre cet inconfort
+
comprendre les besoins insatisfaits
sortir de sa zone de confort
≠
mettre son énergie à prendre beaucoup d’élan
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